Ouverture ce mercredi 29 mars à Mandiana de l’atelier de formation des usageres et usagers du bassins du Niger. C’est une initiative de l’autorité du bassin du Niger (ABN) à travers le programme intégré de développement d’adaptation au changement climatique dans le bassin du Niger (PIDACC) sur financement de la banque africaine de développement. Durant 4 jours,les participants et initiateurs se pencheront sur plusieurs thématiques relatives aux facteurs de sauvegarde ,protéction et de restauration du fleuve Niger à travers l’agriculture intelligente. La rencontre a connu la présence des autorités préfectorales ainsi que plusieurs participants venant presque de toutes les localités de la préfecture.
S’exprimant au nom du coordonnateur du projet, Papa Jean N’diaye spécialiste en passation des marchés de la composante Guinée du PIDACC a rappelé les objectifs de la rencontre en ces termes : “Cet atelier vise à faire comprendre à ces bénéficiaires que le programme a été élaboré par l’autorité du bassin du Niger mais pour leur l’intérêt . Donc il y’a des formations en cascade. La journée de ce mercredi sera consacrée à la formation sur l’eau et fertilisants et s’en suivront des modules sur le blé,le riz et le maïs” s’est t’il exprimé.
À travers cet atelier les initiateurs comptent former les bénéficiaires pour mieux sauver le fleuve Niger qui est aujourd’hui menacé par les activités anthropiques. Parlant de ces menaces,Bakary Keita ingénieur des eaux et forêts également expert chargé de la conservation et des eaux du sol , défense et environnement au niveau du PIDACC regrette l’image qu’offre présentement le Niger “le fleuve Niger en général et de son bassin, on sent que les cours sont beaucoup éprouvés et très affectés ce qui influence directement sur le cours principal qui est le niger.L’ensablement est constaté un peu partout du fait des activités anthropiques dont la déforestation,la destruction des têtes de source la fabrication artisanale des briques” a t’il déploré avant de dévoiler les demarches pour sa protection dans le cadre dudit projet. “Notre stratégie est simple. Si l’environnement est détruit c’est à cause de ceux même qui y vivent. Pour donc restaurer ce milieu,il faut le faire avec eux. C’est pourquoi nous travaillons directement avec les communautés pas les ONG extérieures. Pour que ces communautés sachent que le travail que nous faisons c’est pour elles…Si ce sont elles mêmes qui travaillent et sont bien rémunérées,comme ça elles vont bien s’activer à conserver leur environnement” a t’il expliqué.
Depuis 2019 ,le PIDACC a été lancé . Son objectif global consiste à la résilience de l’écosystème dans le bassin du Niger. “Il faut s’appuyer sur ces riverains pour vraiment sauver le fleuve Niger” a déclaré M.Papa jean N’diaye.
Représentant le Préfet de Mandiana,le Secrétaire Général Chargé des collectivités a rassuré les responsables du projet du ferme engagement des autorités Préfectorales à œuvrer dans le cadre de la protection du fleuve. Les participants quant à eux se réjouissent de la tenue dudit atelier. Ils affichent leur volonté à bien accompagner et soutenir ce programme pour le bien de chacun et de tous.
Démarré ce mercredi 29 mars,cet atelier de formation des usagers et usagères qui porte sur l’agriculture intelligente prendra fin le 1 er avril prochain.Il renforcera leur capacité à être résilients et s’adapter aux effets du changement climatique.
Il est à préciser que PIDACC est un programme sous régional couvrant 9 pays “c’est à dire du fleuve Niger jusqu’à l’embouchure de la Guinée au Nigeria” a laissé entendre Monsieur N’diaye.
Cette initiative reste vivement appréciée et soutenue.
Mohamed slem Camara
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