Depuis quelques jours, les boites de nuit de Kankan comme celles de plusieurs villes du pays sont fermées. Cette décision rentre dans le cadre du respect de l’Etat d’urgence sanitaire prorogé tout récemment par le Président de la République pour une durée de 3 mois. Suite à cette prorogation, les autorités administratives avaient fait une rencontre à la maison des jeunes au cours de laquelle, elles ont affiché leur volonté de faire respecter la décision. A cette occasion le Préfet avait envisagé des sanctions contre tout contrevenant. Par rapport au couvre feu (22h-4h), le Gouverneur a émis le souhait de ne voir même les oiseaux volés durant cet intervalle. Même si cette mesure est loin d’être respectée car des citoyens circulent jusqu’à minuit à Kankan, celle relative à la fermeture des boites de nuit reste pour l’heure appliquée. Une situation qui impacte négativement sur le quotidien de ces gérants et tenanciers de boites. C’est le cas de Laye sidiki Souaré promoteur du complexe culturel Claudi Siar. « Cette décision joue sur nous. Parce que c’est des centaines de personnes qui vivent au dépend de ces endroits » a-t-il déclaré. Avec la résurgence de la pandémie de covid 19 et l’apparition des nouveaux variants ; le jeune promoteur estime qu’il est nécessaire d’adhérer cette décision malgré ses répercussions sur leurs activités.
Pour un autre gérant de boite qui a requis l’anonymat, l’Etat doit penser aux mesures d’accompagnement avant la prise de certaines décisions. « Nous souffrons beaucoup depuis le début de cette maladie. Le personnel est au chômage et aucune mesure de la part du Gouvernement » s’est il exprimé avant d’enfoncer le clou en ces termes : « On ferme à Kankan et ça danse à Siguiri. C’es vraiment paradoxale » a t‘il déploré.
Il est à préciser qu’au niveau des restaurants bien qu’ils soient opérationnels, les gérants déplorent la rareté de la clientèle.
Mohamed slem Camara