“Le journalisme est un métier noble” phrase que nous aimons répéter tant. Oui je suis d’accord avec, d’autant plus que c’est ce métier qui donne l’information après l’avoir cherchée et traitée dans le strict respect de l’éthique et de la déontologie. Oui une profession qui vous ouvre les portes qui sont souvent fermées aux citoyens ordinaires. Un métier qui te permet d’être en compagnie des personnalités évoluant dans divers secteurs et domaines. Tout celà c’est bon mais sauf que nous les aidons à grandir sans fournir grands efforts pour nous même. C’est pourquoi d’ailleurs dans les écoles de journalisme,on te dira que la presse où les médias constituent un enjeu. D’ailleurs la forme la plus populaire répétée,reprise et écoutée à longueur de journée est : “La presse 4 ème pouvoir” une expression utilisée pour la première fois par Edmund Burke, homme politique et écrivain britannique, pour condamner, en 1790, la Révolution française. Mais force est de constater que l’exercice de ce métier perd du jour au lendemain son sens et sa considération dans la plupart des pays en voie de développement comme le nôtre où d’ailleurs en province continuent de tirer ” le diable par la queue”. C’est le cas à Kankan où être journaliste est le plus grand sacrifice sur terre,le parcourir ou l’exercer est synonyme d’une mer à boire. Il suffit juste d’y passer quelques années pour comprendre les réalités aux quelles font face ces hommes de médias de “Nabaya”. Manque d’équipements,de traitements adéquats et décents,absence d’une bonne organisation à l’interne, ainsi que le manque de formation…sont entre autres des maux que l’on puisse imputer aux différents patrons sans risque de se tromper. C’est à Kankan que nous voyons un médias quasi abandonné par son promoteur . Aucun salaire pour le personnel ,ni prime. D’ailleurs côté rémunération salariale , difficile de discerner entre un stagiaire et un titulaire. Tout simplement dans la majorité des radios de la place,aucun des travailleurs ne perçoit quelque chose comme salaire à la fin du mois. Triste et très grave. Ceux ou celles qui reçoivent un peu , l’obtiennent difficilement après des mois . Sur 11 radios privées qui existent sur le terrain dans la commune urbaine,deux ou trois parviennent à accorder un minimum de conditions autour de leurs personnelles. C’est à dire qui payent leurs travailleurs. Le reste “Bonjour la souffrance et force à la passion”.Oui une passion qui anime ces vaillants et déterminés journalistes qui de nos jours n’ont rien à envier à ceux de Conakry. Les journalistes de Kankan je persiste,la majorité d’entre n’a rien à envier aux confrères d’autres villes sur le plan du professionnalisme. Mais ce talent se heurte à des difficultés qui font que certains sont obligés d’êtres des “Journalistes griots à l’antenne” ou “des animateurs culturels” ou tout simplement combiner ce métier à d’autres professions comme l’enseignement ou le commerce. “Pauvre de nous”. Autres facteurs qui expliquent cet état de fait au delà de l’abandon des médias par les patrons est le manque de marchés publicitaires. Le paradoxe est qu’à Kankan, nombreux sont des Directeurs de radios qui ne sont pas payés à la fin du mois. L’on est payé que si l’on a un contrat. Ce pacte n’existe pas pour ne pas dire qu’il existe rarement. Chose qui fait que le propriétaire de médias peut virer quand et Comme il veut. À Kankan, l’heure est grave. Ce n’est pas un parallèle ou un acte de sabotage mais réalité est que L’étudiant en licence 3 dans les universités guinéennes payé à 300 mille francs guinéens est mieux payé qu’un journaliste qui se bat contre vents et marées,nuit et jour pour informer. Triste réalité à laquelle les Hommes de médias font face à cause de “la passion” tout simplement. Il est donc temps que le ministère de l’information et de la communication s’ingere en fermant toute radio incapable de payer son personnel. A bon entendeur salut
Mohamed slem Camara
624040793