Suite à la récente suspension de la mine d’or de kankancoura découverte il ya de cela près d’un mois, les femmes de la localité accompagnées par quelques jeunes et sages étaient dans les rues de la commune urbaine de Kankan ce mardi 25 septembre 2018.Objectif, exprimer leurs colères face à cette décision de suspension.
Tenant les calebasses et foulards,ces femmes en colère ont fini leur marche par la préfecture où elles ont rencontré le Préfet de Kankan .Au cours de l’entretien, la porte parole des femmes n’a pas manqué d’expliquer au patron de la préfecture les raisons de leurs mécontentements. Poursuivant, elle affirme que c’est par respect pour les autorités qu’elles sont venues à la préfecture « sinon on allait reprendre les travaux dans cette mine » a-t-elle dit, avant de marteler que si une issue favorable n’est pas trouvée à ce problème dès demain elles vont reprendre le travail d’exploitation de l’or sur les lieux.
Apres avoir écouté attentivement, le Préfet de Kankan a d’abord remercié ces dames pour le déplacement avant de leur expliquer les critères d’exploitation d’une mine : « l’ouverture d’une mine nécessite le respect d’un certain nombre de principes ».a t’il dit
Par rapport à la requête des femmes et jeunes concernant la réouverture de la mine, le numéro 1 de la Préfecture est resté catégorique : « je ne vais pas vous mentir il faut que chacun de nous respecte la loi, la mine reste pour le moment fermée, tout ce qui y vont travailler seront arrêtés et traduits devant les tribunaux jusqu’à ce que le Ministre des mines donne l’autorisation. Ce n’est pas le Gouverneur qui autorise, ni le prefet, idem que le chef de quartier mais plutôt le Ministre ».
Concernant les orpailleurs qui y travaillent nuitamment, le Préfet a rassuré les femmes de l’arrêt dès ce mardi de cette pratique.
Apres la communication du Prefet, les femmes ont réclamé le reste des graviers qu’elles ont amassés dans les sacs au niveau de la mine,sans quoi elles vont rentrer de force les récupérer.
Une menace qui a fait réagir Aziz diop qui a promis de prendre toutes les dispositions afin de sécuriser cet endroit.
A noter que ces femmes ont mis la marche à profit pour indexer et fustiger le traitement du dossier fait par un média de la place notamment la Radio Baobab.
Il est important de rappeler que lors de cette rencontre,la Presse locale a été victime de violence verbale et d’intimidation.
Au moment où nous quittions les lieux ce mardi soir, les manifestantes étaient assises dans la cour de la préfecture et d’autres couchées à même au sol sur les carreaux. Affaire à suivre !
Mohamed Slem CAMARA
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