Dans la matinée de ce jeudi 2 mai, les enseignants-chercheurs et titulaires de Master ou de diplômes jugés équivalents engagés non-reclassés ont saisi à travers une lettre à caractère informatif les autorités administratives et universitaires de la région de Kankan. Réunis au sein d’un collectif,ils ont déposé une copie chez le Gouverneur de région, l’inspecteur régional du Travail et le recteur de l’Université Julius Nyéréré de Kankan.
Dans cette lettre adressée aux plus hautes autorités de la région, ce Collectif des enseignants des IES, IRS et CDI du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation demande leur reclassement et leur prise en charge dans les jours à venir conformément au décret D/2024/0027/PRG/CNRD/SGG en date du 24 Janvier 2024 portant fixation rémunération des fonctionnaires, titulaires des grades d’assistant, attachés de Recherche, maîtres de conférences, maîtres de recherche, professeurs, Directeurs de recherche. Ces enseignants décident d’interpeller afin qu’ils bénéficient à l’image de leurs pairs des mêmes avantages indiqués par ce décret.
Interrogé à cet effet, Mamady Koria Kourouma, enseignant chercheur et point focal des enseignants non reclassés précise : “Le motif c’est d’attirer l’attention des autorités à tous les niveaux sur la situation des enseignants chercheurs non reclassés à Kankan mais aussi sur le plan national”. Selon lui, un groupe de fonctionnaires de l’enseignement supérieur jouissent des privilèges du décret au détriment d’un autre sur la base des prétextes qui ne tiennent pas la route.
Cette requête s’inscrit dans le cadre d’une réclamation de droits fondamentaux, conformément aux accords antérieurs et aux dispositions légales en vigueur et d’ordre National, précisent-ils.
Au même moment ceux de Conakry étaient réunis devant le département de tutelle pour exprimer leur raz le bol en entamant une grève de la fin de trois jours. “Jusqu’au samedi” à les en croire pour exiger le respect dudit décret.
Djoumè koundjan Sacko