Depuis quelques heures des informations font état de la mise en vente des poissons impropres à la consommation dans les différents marchés de la commune urbaine. Cela fait suite à l’animation d’une émission par nos confrères de la Radio Baobab FM. Face à la persistance de la rumeur, l’inspectrice régionale sanitaire chargée des produits de la pêche à Kankan est sortie de son silence pour apporter les démentis. Aux dires de Madame Camara Née Fatoumata Diané, à date d’aujourd’hui aucun poisson impropre n’est vendu dans les marchés de la Région à plus forte raison ceux de la préfecture de Kankan. « Pour preuve ce matin ; c’est moi-même qui suis sortie faire l’inspection de routine dans les 4 frigos où les poissons sont disponibles. C’est plus qu’une fausse information, mais plutôt des rumeurs » s’est-elle exprimée.
Selon Dame Fatoumata Camara, l’identification d’un poisson impropre doit obéir au respect d’un certain nombre critères. « Il faut des analyses micro biologiques, physico_chimiques… C’est d’après les résultats des analyses qu’on détermine . D’ailleurs ce n’est pas moi qui fais l’analyse. La Guinée a des laboratoires, mais malgré tout on envoie des échantillons ailleurs. En Afrique on a des partenariats avec d’autres laboratoires notamment en Mauritanie, cote d’ivoire, senegal ainsi qu’ailleurs dans le monde. Quand on fait des analyses ici, on envoie les mêmes échantillons en France qui nous ramène des résultats en 24h. C’est pour vous dire que ce travail ne se fait pas à la va t’asseoir. On ne déclare pas à tue-tête, c’est à base des résultats. Ce qui a été dit c’est très grave » s’indigne l’inspectrice.
Dans ces derniers temps, les prix des produits halieutiques connaissent une augmentation sur les différents marchés de la ville. Une situation dénoncée par bon nombre de femmes. Madame l’inspectrice régionale explique cela par plusieurs facteurs dont la fermeture de la mer avec le repos biologique et la faible importation dû à la fête de Tabaski qui vient de s’achever. « Si les professionnels de la pêche essaient d’envoyer le poisson en grande quantité, l’offre sera beaucoup plus que la demande. Dans une telle circonstance si les installations ne répondent pas une meilleure conservation à long terme, tu risques d’avoir des problèmes » a-t-elle dit avant d’inviter les citoyens à se méfier des rumeurs.
Mohamed slem Camara
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