Un drame a secoué le quartier Kourouni, dans la commune urbaine de Siguiri, ce matin entre 6h et 7h. Un incendie d’une rare violence, survenu dans une zone résidentielle, a coûté la vie à un enfant de 4 ans et gravement blessé sa mère. Les détails de cette tragédie ont été partagés par le Dr Abdoulaye Bachir Diallo, médecin lieutenant du Haut Commandement de la Gendarmerie Nationale et médecin d’appui aux urgences médico-chirurgicales de l’hôpital préfectoral de Siguiri.
Selon Dr Diallo, l’incendie a été provoqué par une explosion liée à des stocks d’essence conservés dans des conditions dangereuses. La victime, Marie Lamah, âgée de 25 ans, vendait de l’essence à proximité de son domicile. Ce matin-là, alors qu’elle préparait un repas près de sa boutique, les flammes se sont propagées rapidement, alimentées par les carburants entreposés. Son fils, Nestor Mahomou, qui se trouvait dans la boutique, n’a pas survécu.
Marie Lamah, gravement brûlée sur 75 % de son corps, a été secourue par une équipe d’urgence et stabilisée avant d’être transférée à l’hôpital régional de Kankan, à la demande de ses proches. Malgré des soins intensifs, le choc émotionnel reste immense pour cette jeune mère, qui a vu son enfant périr dans les flammes.
Le médecin a profité de cette occasion pour interpeller la population et les autorités locales sur les dangers liés à la manipulation et au stockage d’essence dans des zones résidentielles. « Si vous optez pour vendre de l’essence, il faut aussi opter pour éviter certaines choses », a-t-il martelé, insistant sur la nécessité de respecter des mesures de sécurité strictes pour prévenir d’autres tragédies similaires.
Alors que la communauté de Kourouni est sous le choc, ce drame soulève encore une fois de plus la question de la régulation du commerce informel des hydrocarbures. Une leçon pour toute une ville, qui doit désormais réfléchir aux mesures à adopter pour garantir la sécurité de ses habitants.