Depuis ce jeudi 26 mars les boulangers de Kankan sont en grève, ils dénoncent entre autres la hausse du prix de la farine dans les différents marchés. Selon le vice Président des boulangers de Kankan ; cette grève fait suite à l’augmentation des prix de la farine et d’autres ingrédients entrant dans la production du pain sur les différents marchés. C’est pourquoi ils souhaitent vendre désormais la miche de pain à 3000 ; contrairement à 2000Gnf prix habituel.
Interrogé, le Secrétaire Administratif de l’union Régionale des boulangers de Guinée, confie avoir reçu plusieurs plaintes de la part des boulangers de la région notamment des 4 autres préfectures. Selon Monsieur Baldé, ces boulangers accusent l’antenne de Kankan d’être à la marge de leur lutte d’augmentation du prix de la miche. M. Ibrahima Baldé a par ailleurs rappelé qu’un courrier avait été adressé aux autorités administratives notamment le Gouverneur à qui ils ont fait parvenir les doléances. Aussi une délégation préfectorale de la structure à sa tête le Président a rencontré le Préfet et le Maire mais en vain. « Ils nous ont dit de patienter. Vu qu’ils nous ont rien dit de concret, nous avons de suspendre le travail jusqu’à nouvel ordre ».
De son coté, l’inspectrice régionale du commerce pense qu’il n’ya pas de greve, mais plutôt le refus de certains boulangers de se soumettre. Selon Madame Touré les négociations sont en cours en vue d’une sortie de crise. « C’est le Préfet qui doit les recevoir et le Maire. Mais il y’a le conseil d’administration qui se tient. Eux et nous on a rien filtré pour le moment. Le protocole d’accord m’est parvenu déjà je dois le télécharger. Mais après la rencontre avec le Prefet, nous allons faire une déclaration et vous serez au courant » a-t-elle dit.
En attendant leur entretien avec le Préfet qui pourrait se tenir le mardi prochain après le conseil Administratif de la Préfecture(CAP), les citoyens de Kankan subissent les conséquences de cette grève avec la crise de pain qui s’installe dans la cité. Seules des rares boulangeries électriques de la ville ont produit du pain ce vendredi. Une production qui ne couvre pas toute la préfecture.
L’union des boulangers de Kankan reste catégorique. « Si les autorités n’acceptent pas qu’on vende le pain à 3000 Gnf, on ne va pas travailler » ont-ils insisté.
Mohamed slem Camara