C’est une information qui fait la une de l’actualité dans le pays particulièrement dans la préfecture de Dabola centre géographique de la Guinée. Il s’agit de l’évasion d’un groupe de prisonniers qui devaient rejoindre la prison civile de Kankan dans le cadre d’un transfert de détenus . L’acte s’est passé dans la nuit du lundi 8 au mardi 9 mars 2021 aux environs de 2h.
Selon les informations révélées , c’est en cours de route que ces prisonniers pour la plupart des mineurs ont su s’échapper avec la complicité de certains agents apprend t’on. Au cours de l’évasion,un d’entre eux a reçu une balle de la part des agents qui escortaient le contingent et les 6 autres en cavale.
Pour rappel,ces personnes ont été interpellées en marge des manifestations post électorales initiées par la coordination Nationale du front national pour la défense de la constitution (FNDC) fidèle au combat contre le troisième mandat et l’autocratie d’Alpha Condé dans le grand Conakry.
À cette occasion, plusieurs manifestants ont été arrêtés puis transférés à la maison centrale . Après quelques jours passés dans cette maison pénitentiaire de Conakry ,les autorités du pays ont décidé de transférer certains prisonniers dans les geôles de l’intérieur du pays. Pendant que le pays s’apprête à célébrer la fête internationale des droits des femmes, cette action est intervenue. Certaines révélations font état d’une complicité avec les gardes pénitentiaires qui auraient accepté l’option de corruption avec à la clé la condition ne pas être rattrapés de nouveau.
Dans la nuit,ceux destinés pour Kankan ont réussi à s’échapper dans une localité située à 10 km du centre ville de Dabola (commune urbaine Ndlr) .
Il est important de signaler qu’une enquête est ouverte pour mettre main sur les 6 jeunes qui ont réussi à s’évader et situer les responsabilités. Parmi ceux qui ont réussi à s’échapper figurent les activistes Lamine Barry,Oumar Barry et leur compagnon Barret Guilavogui toujours portés disparus.
La répression des manifestations en Guinée, en particulier celles contre la réforme constitutionnelle permettant au président Alpha Condé de briguer un troisième mandat, a causé la mort d’au-moins 50 personnes en moins d’un an, a déclaré Amnesty International dans un nouveau rapport publié le 1er octobre, près de deux semaines avant l’élection présidentielle.
Dans une récente note la coordination nationale du FNDC projette une nouvelle marche dans les prochains jours.
Mohamed Camara