UFR 2010, voilà un parti politique à sa tête Sidya Touré qui bénéficia de la chute du grand PUP . Beaucoup d’ex militants de PUP ainsi que d’énormes cadres éminents ont rejoint cette formation politique, chose qui a permis sa grandeur d’antan . Je peux même me permettre de dire qu’à l’époque c’était le parti qui pouvait mettre tout le monde d’accord. Car quelque part, toutes les sensibilités ethniques s’y retrouvaient. De grands cadres comme: Dr Ousmane Kaba, Pr Moïse Togba Zegbelemou, Mme Rougui Barry, Dr Deen Touré, Dr Makalé Traoré…accompagnaient le projet politique de l’UFR. Mais malheureusement ces soutiens ne lui permettent pas de se qualifier en 2ème tour face à Cellou Dalein Diallo qui bénéficiait du soutien d’une frange importante de la population guinéenne et le Pr Alpha Conde opposant historique dont la popularité ne faisait aucun doute.
Après le premier tour de l’élection présidentielle , deux partis politiques dont le RPG ET L’UFDG sont retenus pour le second tour.
La dégringolade commence pour Sidya Touré
En effet, dès la publication des résultats du premier tour Sidya Touré cria à la fraude. Il a la rage . Pour lui, son nom a été changé par celui du Pr Alpha Condé. Donc son seul et unique responsable de cet acte reste le Pr Alpha Condé.
Le deuxième tour des élections présidentielles
Le moment est venu pour les partis politiques de sceller les alliances. Comme on le dit si bien » en politique, nos choix doivent être guidés par la tête et non le cœur « . Ne digérant toujours pas la qualification du Pr Alpha Condé au second tour , cette hargne guida les choix de Sidya Touré vers L’UFDG . Ce choix s’avère être le pire choix de sa carrière politique. Surprise par le choix de son leader, la base de l’UFR décida de soutenir le candidat Alpha Condé qui remportera le second tour des présidentielles après. Sidya Touré lâché par sa base, se lança dans les mouvements de protestation avec d’autres partis de l’opposition principalement l’Ufdg.
Élection législative de 2013
À terre, l’UFR bénéficie du soutien de l’Ufdg qui décida de désister dans certaines circonscriptions électorales à l’uninominal pour soutenir les candidats UFR. Par cet accompagnement, l’UFR gagne quelques sièges uninominaux dans la capitale Conakry et quelques préfectures à l’intérieur du pays. Sur la liste nationale, le résultat de l’UFR reste catastrophique comparativement à son résultat du premier tour des présidentielles.
Élection présidentielle de 2015
L’UFR fut le premier parti politique à sortir en campagne même étant toujours boudée par ces militants pour son choix raté de 2010.À la publication des résultats, de 18% en 2010 Sidya Touré se retrouve avec un score de 6% des voix en 2015. Imaginez un peu la différence. Aussitôt, Sidya Touré reconnaîtra le résultat de cette élection qui renouvela le mandat du Pr Alpha Condé. On se rappelle de Sidya Touré à sekhoutoureya avec un sourire trompeur pour adresser son message de félicitations au chef d’État et par la même occasion signer un pacte de collaboration avec le président Alpha Condé. A la suite M.Sidya Touré hérita du poste de haut représentant. Se sentant pas important dans la gestion administrative, il se retira progressivement dans la collaboration avec le pouvoir .
Élection communale ce 2018
La perte en vitesse de l’UFR continue. le parti perd la commune urbaine de boffa ville natale du leader. Seule la mairie de la commune de matam est contrôlée par Sidya grâce aux jeux des alliances. L’UFR régresse partout en Guinée et ne grignote que quelques sièges de conseillers à travers le pays. Une mésaventure qui continue
Élections législative et référendaire de mars 2020
Pour éviter la honte du siècle et sauver son honneur, Sidya Touré adopta une nouvelle stratégie celle de la non-participation aux élections. Connaissant que son parti n’existe qu’à la Radio et sur les réseaux sociaux au travers de son industrie de propagandistes, Sidya Touré s’obstine et il se retrouve sans repères. Ambition présidentielle volée en éclat, Sidya Touré s’inscrit dans le déni de réalité. Pour lui tout est noir, c’est l’enfer….
Le Président de l’UFR a visiblement du mal à fédérer au tour de sa personne en réalité. Consequence: ces militants se désolidarisent et le parti connait du jour au lendemain des vagues de demission. Il faut lui sauver.
Vraisemblablement,si aujourd’hui Sidya Touré ne veut pas aller à l’élection d’octobre prochain,c’est peut être qu’il aurait peur de la honte . Rien d’étonnant.
Par Ibrahima Sory Kobany Traoré (Leader d’opinion)