En marge de la Journée mondiale de l’océan célébrée le 8 juin et la conférence des Nations unies sur l’océan ténue du 9 au 13 juin à Nice, l’Agence française de développement (AFD) et le gouvernement guinéen ont signé un accord afin de mettre en place un projet intitulé “ Kounki ”. Ce programme Kounki-Résilience climatique, pêche et aquaculture ambitionne d’améliorer les moyens de subsistance des communautés côtières et rurales tout en renforçant leur résilience face aux effets du changement climatique.
C’est le 9 juin 2025 que les deux Nations ont signé en France ce projet qui vise à moderniser la pêche et à développer l’aquaculture en Guinée, contribuant ainsi à la résilience climatique et à la gouvernance des océans. Il s’inscrit dans une vision plus large de coopération et du développement durable entre la France et la Guinée.
Avec 4,5 % du PIB national et plus de 238 000 emplois directs, le secteur de la pêche représente un pilier majeur de l’économie pourtant menacé par les effets du changement climatique. C’est pourquoi, la ministre de la pêche, de l’aquaculture et de l’économie maritime apprécie la signature de ce projet.
« Au niveau de la troisième conférence des Nations unies sur l’océan, il était très important pour nous de venir nous engager. Les engagements ont été pris au niveau de l’accord (BBNG) que nous avons eu à signer notamment le projet Kounki. Le projet Kounki, est un projet innovateur pour booster le secteur, car il intervient dans la résilience climatique et à la gouvernance des océans. En terme économique, ce projet [ Kounki ] va booster le secteur, il y aura la rénovation et la construction de nouveaux ports modernes. Ce projet créera des emplois dans les zones côtières du pays. Les formations sont en cours, la recherche est également au rendez-vous. Je pense que ce projet prouve à suffisance que la Guinée tient en compte, tout ce qui est résilience climatique », a laissé entendre Madame Fatima Camara.

L’ambassade de France en Guinée joue un rôle actif dans la promotion et le soutien de ce projet, en collaboration avec des partenaires tels que l’Agence française de développement (AFD) et la Banque Mondiale. Olivier Huot, premier conseiller de l’Ambassade de France en Guinée parle de l’objectif dudit projet.
« Les océans, comme vous le savez, sont au cœur d’enjeux majeurs pour l’avenir de la planète. Les océans, également, sont la source d’alimentation, d’emplois et de revenus pour des dizaines, des centaines de millions d’habitants sur Terre. Le traité dit de la haute mer et de la biodiversité marine, qui a vocation à protéger les eaux non-territoriales et un traité luttant contre la pollution par les plastiques. Enfin, j’en citerai un qui concerne plus particulièrement la Guinée. C’est le projet [ Kounki ] qui va contribuer à la résilience climatique et à une meilleure gestion des ressources halieutiques et de la pisciculture », a ajouté le diplomate français.

Le projet Kounki doté de 119 millions d’euros au total, mobilise un prêt souverain de 20 millions d’euros et une subvention de 4 millions d’euros de L’AFD en complément d’un cofinancement de la Banque mondiale (100 millions USD) et du fonds fiduciaire PROBLUE (5 millions USD). Il comprend, des actions concrètes pour développer la pêche et l’aquaculture durable.
Cela inclut des efforts pour améliorer les pratiques de pêche existantes et promouvoir l’aquaculture, afin de répondre aux besoins alimentaires tout en préservant les ressources marines.
Co-organisée avec le Costa-Rica, la troisième conférence des Nations unies a réuni à Nice, une centaine de chefs d’Etat et de gouvernement, et plusieurs dizaines de milliers de participants, chercheurs, scientifiques, acteurs économiques, militants associatifs et citoyens du monde entier. Elle intervient dix ans après la COP21 et l’Accord de Paris, qui a permis d’établir un cadre mondial contraignant pour limiter le réchauffement climatique.
Moussa Konaté