La République de Guinée est loin d’en finir avec les différends ethniques et politiques. Nombreux sont des citoyens guinéens qui en souffrent au quotidien. Les différentes manifestations de rue engendrent souvent ces problèmes dans plusieurs villes du pays. C’est le cas de la commune Ratoma ; l’une des 5 communes urbaines de Conakry. Considérée comme fief de l’opposition, des citoyens de cette localité subissent plusieurs cas d’exactions à cause de leurs appartenances politiques et ethniques. Mohamed Sylla en est une parfaite illustration. Ce jeune guinéen vient d’être victime d’un énième cas d’agression de la part d’un groupe d’individu qui ne partagerait pas la même obédience politique que lui. C’est du moins ce que révèlent la victime et les témoins. Monsieur Sylla citoyen du quartier Hamdallaye également fervent militant du parti au pouvoir (RPG Arc En Ciel Ndlr) a été attaqué à maintes reprises par certaines personnes pendant des manifestations de l’opposition à Conakry. Très connu pour son engagement à militer en faveur du Président Alpha Condé, Mohamed Sylla était la cible de nombreux militants de l’opposition. Ce qui lui a valu d’être expulsé même de son appartement par le propriétaire en 2013.
Apres avoir déclaré au cours d’une causerie qu’Alpha Condé est le Président qu’il faut pour le pays, Sylla s’attire les acharnements de certains jeunes qui seraient militants de l’opposition.
Interrogé par notre rédaction, Mohamed Sylla pense que l’exil serait la principale option de se sauver. Lui qui est ciblé et indiqué par plusieurs QG (Quartiers Généraux) de l’opposition à travers le pays notamment dans les 4 régions naturelles de la Guinée a pris la décision de partir loin du pays au risque de ne pas se faire tuer un jour. Force est de reconnaitre que de nombreux jeunes dans la même situation que lui ont payé les frais de ces exactions en Guinée. A Labé des étudiants non issus de l’ethnie fullas(peulhs) ont été expulsés de leurs logements à cause de leurs appartenances ethniques ou politiques. C’est le cas de Nzérékoré où des conflits politico-ethniques ont fait des morts idem qu’à Kankan où les sièges de plusieurs formations politiques ont été saccagés.
Avec le manque de sécurité qui sévit dans le pays, les jeunes victimes d’exactions politiques n’ont qu’un seul choix : « c’est de partir hors du pays ».
On se rappelle lors de la manifestation de l’opposition en 2017 sur l’axe Cimenterie-Cosa-Hamdallaye ; la voiture du même Mohamed Sylla avait été incendiée par les manifestants sur la route le Prince. Le propriétaire réclame toujours ladite voiture. Etant orphelin, les choses se compliquent pour Sylla.
Il est à préciser que des personnes sont à la recherche du jeune Mohamed Sylla dans le but de lui faire régler les comptes.
Oumar Camara