Une attaque d’une rare violence s’est produite dans la matinée du lundi à Lero, une localité relevant de la sous-préfecture de Siguirini. Selon des sources médicales, plusieurs personnes ont été mordues par un chien errant au centre ville de ce district situé au Nord-ouest de la Préfecture de Siguiri [Région de Kankan, NDLR]. Le bilan provisoire fait état de sept blessés.
Parmi les victimes figurent Mme Bailaou Bah, 50 ans (quartier Tombalin), Mme Makoura Keïta, 40 ans (Corniche), Aliou Barry, 12 ans (Lero Centre), Amadou Kourouma, 20 ans (Kouroussa Coura), Mme Finda Elysa Millimono, 38 ans (Corniche), Sékou Touré, 10 ans (Corniche) et Yamou So, 16 ans (Kouroussa Coura).
Risque de zoonose.
Selon Dr Abdoulaye Bassirou Condé médecin d’appui au service des urgences medico_chirurgicales de l’hopital prefectoral de Siguiri, les 7 personnes mordues ont été transportées au poste de santé du district de Lèro où elles ont reçu, les premiers soins. Le chef dudit poste , Dr Amara Oularé, a procédé au lavage des plaies, à l’antisepsie et à l’administration du vaccin antirabique Verorab.
« Mais ce qui est important, quand il y a morsure de chien non identifié, il faut l’administration du vaccin verorab. C’est un vaccin antirabique qu’on administre en cas de morsure de chien. Ce qu’on évite, c’est la transmission de la rage, une maladie transmissible du chien à l’homme. Car, une fois que la rage se declare, il n’y a pas de remède. Le patient en meurt », a explique Dr Abdoulaye Bassirou Condé.
Des premières mesures prises.
Dans l’immédiat, les autorités locales, en coordination avec la justice et les services de sécurité, ont ordonné l’abattage de tous les chiens errants sans identification claire. Cette opération a été menée par la confrérie des chasseurs de la localité. Une décision saluée par la population locale, encore marquée par les attaques.
Cet incident affiche encore une fois la question récurrente de la gestion des animaux errants dans les zones semi-urbaines . En l’absence d’un système de contrôle sanitaire et d’identification des chiens, la menace reste latente comme toujours.
Djoumè Koundjan Sacko