Pour lutter contre l’épidémie de covid 19 en Guinée, les autorités du pays ont décrété plusieurs mesures parmi lesquelles l’instauration de l’Etat d’urgence sanitaire appuyé par le couvre feu de 21h à 5h du matin et la fermeture des lieux de cultes (mosquées et églises).
Depuis l’annonce de ces mesures, de nombreux secteurs de la vie socioéconomique restent touchés sans omettre certaines couches sociales dont les mendiants. A Kankan,ces personnes victimes de handicaps physiques traversent des moments pénibles suite à la fermeture des mosquées. Présentement, ils sont nombreux ces mendiants de la ville à se plaindre de cette situation. A la grande mosquée où nous avons fait immersion, ces personnes demunies lancent un appel pressant aux autorités à tous les niveaux afin de les venir en aide. Aux dires de Dame Oumou et Oumar Camara, le gouvernement doit penser à eux en rouvrant les mosquées. « Présentement on souffre énormément ; nous ne gagnons presque rien. Pourtant nous avons des familles à nourrir…Ici à la grande mosquée, on gagnait un peu ; mais de nos jours c’est dur » s’est exprimé Oumar.
Interrogée sur cette situation, l’Inspection régionale de l’action sociale nous a fait savoir que toutes les dispositions sont entrain d’être prises pour venir au secours de ces personnes vulnerables qui ne savent plus à quel sain se vouer.
Selon M. Mohamed Keita chargé des questions de l’enfance au compte du ministère de l’action sociale de kankan, le souci majeur de son département est l’autonomisation des personnes vulnerables, « C’est pourquoi avec nos partenaires ; le département est entrain de se préparer afin d’apporter une assistance à ces personnes »a-t-il lancé.
En attendant la réouverture des mosquées, les mendiants et imams continuent à tirer le diable par la queue dans la deuxième ville du pays.
Mohamed slem Camara