C’est sous le thème « Nos droits, notre avenir, maintenant » que l’ambassade de la France en Guinée et ses partenaires notamment le Haut commissariat des Droits de l’Homme ont célébré le 76ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme ce mardi 10 décembre à Conakry. Cet événement a regroupé plusieurs diplomates internationaux, des ONGs Nationales et Internationales, des acteurs de la société civile guinéenne mais également le ministre de la justice et garde des sceaux et l’ambassadeur de la France en Guinée et ainsi que des représentants des organisations de défense des Droits de l’Homme.
C’est la salle de spectacle du Centre Culturel Franco-Guinéen (CCFG), qui a servi de cadre à la rencontre.
Pour le représentant du Haut-Commissariat des Droits de l’Homme en Guinée (HCDH), les Droits de l’Homme ne sont pas de simples concepts, mais plutôt des principes concrets qui doivent refléter dans la gouvernance des États.
« Les droits humains appartiennent à la mère célibataire qui a trois emplois et qui doit payer la scolarité de ses enfants. Ils appartiennent à l’enfant qui appelle au secours, enseveli sous les décombres de sa maison. Ils appartiennent au poète, emprisonné pour avoir écrit un vers critique des autorités. À la retraitée handicapée en temps de guerre, coincée dans son appartement pendant des mois sans fin. Ils appartiennent aux communautés vivant sur des terres empoisonnées par des produits chimiques. Ils appartiennent aux jeunes qui n’ont pas les moyens de se loger et aux travailleurs laissés de côté par la mondialisation. Ils donnent la parole, et des opportunités, aux exclus et oubliés.» A-t-il laissé entendre.
De son coté, l’ambassadeur de la France en Guinée, Luc Briard estime que cette journée internationale des Droits de l’homme est particulière pour la Guinée.
« Aujourd’hui, je suis trop fier avec l’aide des Nations unies mais aussi de l’URLA pour nous proposer la traduction dans les langues nationales guinéennes de la charte universelle des droits de l’homme. Cette journée des droits de l’homme est un peu particulière pour la Guinée puisque quelque part ça ouvre l’examen périodique universel qui sera l’exercice auquel sera confrontée la Guinée en avril 2025 aux Nations unies. C’est un exercice intéressant parce qu’il oppose l’État à ses pères et vous savez que la France est plus critiquée que la Guinée à Genève. Nous avons reçu plus de recommandations de la communauté internationale» a-t-il dit.
Prenant la parole, le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Yaya Kaïraba Kaba a évoqué l’ambition du président de la transition face aux respect des Droits de l’homme en Guinée.
« La journée internationale des droits de l’homme est célébrée au moment où Monsieur le président de la République, le Général de Corps d’Armées Mamadi Doumbouya, a lancé le vastes programmes de recensement administratif à vocation d’état civil avec pour objectif de doter tout guinéen d’une identité juridique et numérique. Ce droit à une identité constitue également un des engagements de la Guinée en matière des droits de l’homme. Ce programme permettra aussi au gouvernement d’avoir une maîtrise de la population afin de doter le pays de statistiques plus ou moins fiables pour la planification des grands programmes de développement. » A-t-il fait savoir
Préoccupée par le respect des Droits de l’homme, la liberté d’expression et Presse, la coordonnatrice résidente des Nations unies, Kristele YOUNES, a exhorté les acteurs à défendre la démocratie et la liberté de la presse ainsi que les droits des travailleurs.
« Nous devons défendre tous les droits, toujours. Apaiser les divisions et construire la paix, combattre les fléaux que sont la pauvreté et la faim, garantir les soins de santé et l’éducation pour tous et toutes, faire progresser la justice, l’égalité pour les femmes, les filles, les minorités. Défendre la démocratie, la liberté de la presse ainsi que les droits des travailleurs et des travailleuses. Promouvoir le droit à un environnement sûr, propre, sain et durable et protéger les défenseur(e)s des droits humains qui mènent une action cruciale ».
Lors de cet événement, plusieurs activités étaient au rendez-vous notamment des panels, la prestation artistique et une compétition entre trois (3) Universités (Université de sonfonia, Mercure internationale et Barack Obama) dans les catégories Slam, de poésie, de musique et de sketchs. Toutes ces activités étaient autour de la promotion et la vulgarisation des droits de l’homme en Guinée.
Moussa Konaté