Chaque année, à l’arrivée des grandes pluies, la Guinée enregistre des cas d’inondations dans plusieurs régions. C’est le cas à Coyah, l’une des préfectures de la région administrative de Kindia située à l’ouest du pays à environ 50 Km de Conakry. Cette zone connue de par sa culture agricole n’est pas épargnée. En cette année 2025, au cours des mois de juillet et d’août, des maisons sont écroulées, des humains emportés et d’importants dégâts matériels enregistrés suite à ces inondations.
Bangaly Bangoura, chef de secteur de Somayah mosquée affirme : « L’inondation est actuellement notre souci majeur, vu que nos zones sont exposées aux risques. L’Etat doit d’ailleurs aider les gens parce que c’est souvent les pauvres qui en subissent le plus. ils se retrouvent dans le besoin », s’exprime t-il.
Plusieurs quartiers de cette ville se retrouvent dans cette situation, notamment : Laminayah, Bananeraie, Dibalayah dans Koba et Coyah centre-ville.
« Il y a eu un cas qui s’est déroulé à ma présence dans un des secteurs de Somayah où d’importants dégâts matériels ont été signalés. Tout a été détruit par l’eau. Car, il n’y avait pas de passage pour l’eau. C’est pourquoi, on ne doit pas habiter aux bords des mers. A Laminaya, toute une maison a été détruite. Le pont qui est là-bas même s’est écroulé lors de l’inondation », a-t-il affirmé.
Pour éviter ces genres de drame et réduire l’inondation dans cette préfecture, le chef de quartier de Somayah a mis en place une initiative pour assainir son quartier .
Madame Bangoura née Nana Camara , Secrétaire au conseil de quartier de Somayah mosquée, affirme ceci : « Les gens ont construit jusqu’à ce que qu’ils ont bouché les différents passages de l’eau. Les caniveaux, les bas-fonds et certains ponts sont souvent détruits au profils des constructions, plus de passages. Ce qui est d’ailleurs la principale cause de l’inondation de notre ville », affirme t-elle.
Pour mettre fin à ces tragédies et sauver les victimes , elle propose :
« Les sinistrés doivent, désormais, choisir des zones qui ne sont pas exposées aux risques pour éviter les inondations futures. L’Etat doit venir en aide aux gens qui n’ont aucun espoir après la perte de leurs biens matériels ».
Interrogé sur ces tragédies, Zao Bilivogui citoyen résidant à Somayah centre déclare :
« Nous constatons aujourd’hui que les gens construisent dans les zones à forts risques. Si l’on barre des passages de l’eau, elle va forcément trouver où passer. Également, les forêts sont détruites, les citoyens construisent partout notamment les bas-fonds, les bordures des mers. Les ordures qui sont dans différentes rues du pays bouchent les caniveaux qui provoquent des inondations auxquelles fait face notre ville ».
Selon l’Agence nationale de gestion des urgences et catastrophes humanitaires (ANGUSH), entre le 1er et le 16 juillet, les inondations ont fait 3 morts dans la préfecture de Coyah et touché plus de 200 ménages.
Pour prévenir les inondations futures, il faut passer par une campagne de sensibilisation de la population et aider les victimes des tragédies. Les cartographes doivent également mener des enquêtes pour permettre aux citoyens de connaître ces zones qui peuvent être inondées à la saison de grande pluies.
Bountouraby Yansané.