Le jeudi 22 mai 2025, l’humanité a célébré la journée internationale de la biodiversité. Le thème retenu pour cette année, est : « En harmonie avec la nature et développement durable », afin de mettre en lumière la relation entre le Plan pour la biodiversité et les objectifs de développement durable (ODD).
À cette occasion, nous avons donné la parole à l’océanographe Pr Kandet Bangoura. Cet environnementaliste également enseignant rappelle que c’est à partir du sommet de la terre tenu en 1992 à Rio de Janeiro au Brésil que les pays ont eu à s’accorder sur des conventions : la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique, la convention sur la lutte contre la désertification, mais aussi la convention sur la biodiversité.
« Pourquoi cette journée, parcequ’on trouve que quelques espèces tendent à disparaître sur notre environnement planétaire. Ensuite, il y a par exemple, la manipulation des gènes, des essences par nous les êtres humains. On les appelle les OGM [Organismes Génétiquement Modifiés], c’est-à-dire une fois que ces fruits sont produits, c’est des gènes qui sont modifiés. Les premiers fruits donnent, mais si vous voulez tirer une semence à partir de ce qui est modifié là, vous verrez que les fruits sont comme si rien n’est à l’intérieur. Donc, il faut protéger les gènes qui sont naturels. Ensuite, les écosystèmes comme les forêts, les océans, les lacs, les rivières, les fleuves que nous avons en abondance chez nous. En zone côtière, vous avez vu comment certaines parties se sont renforcées en matière de regenerescence naturelle avec la mangrove, avec l’espèce avicennia. Mais il y a d’autres espèces qui peuvent survivre. Dans cette forêt de mangrove, il y a assez d’espèces. Ne voyez pas que ces petites rigoles où vous ne pouvez pas voir assez de choses. Les poissons se reproduisent là, avec leurs alevins. À un stade, ils se transportent dans l’océan pour se développer ou se reproduire. Le temps de se reproduire, ils remontent encore vers ces côtes », a t’il dit.
Face aux différents défis qui se présentent à la diversité biologique, le scientifique Pr Kandet Bangoura estime que cette journée doit être mise à profit par les journalistes de pouvoir transmettre aux communautés par l’éducation, la sensibilisation, mais aussi par les actions concrètes. « C’est ce que cette convention prévoit et nous recommande. Nous avons encore 5 ans devant nous, il faut respecter les objectifs du développement durable … Soit en faisant le reboisement, soit le ramassage des sacs plastiques le long du littoral qui sont entre autres des actions concrètes ».

Selon le site des Nations Unies un.org, en décembre 2022, le monde s’est réuni et s’est accordé sur un plan mondial visant à transformer notre relation avec la nature. L’adoption du Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal, également connu sous le nom de Plan pour la biodiversité, établit 23 cibles à l’horizon 2030 et cinq objectifs mondiaux à atteindre d’ici à 2050, afin de stopper et d’inverser la perte de la biodiversité au cours des 25 prochaines années. Parmi ces objectifs figurent la restauration de 20 % des écosystèmes dégradés et la réduction de 50 % de l’introduction ou implantation d’espèces exotiques envahissantes.
Mohamed Slem Camara