Après plusieurs mois d’attente, les élèves maîtres de l’école normale des instituteurs de kankan entrent enfin en possession d’une partie de leur bourse d’entretien. L’opération de paie a démarré ce lundi 30 août dans l’enceinte de ladite école non loin de l’inspection Régionale de l’enseignement technique et professionnel .Malgré ce premier versement, ces élèves maîtres affichent toujours leur mécontentement et n’excluent pas d’aller en Grève si la dernière tranche n’est pas payée. Aux dires de ces boursiers, l’attente devient longue et les conditions sont difficiles en cette période de crise sanitaire dù à l’épidémie de covid19. « On voit une incapacité de l’Etat ,on s’attendait à 6 mois qui s’élèvent à 1.080.000Gnf, maintenant on nous parle de trois mois l’équivalent de 540.000Gnf. Celà est décevant » lance Rahim Barry l’un des élèves Maîtres sortants de cette année.
Pour le payement de la première tranche,ces élèves maîtres ont été contraints de manifester à maintes reprises dans l’enceinte de cette école dans le seul but d’interpeller les autorités. 6 mois après, en lieu et place des deux tranches restantes ,ils reçoivent qu’une seule. Face à cette situation,ils n’excluent pas une autre manifestation dans les prochains jours. » La manifestation est possible si on ne reçoit pas la dernière tranche dans un bref délai » a averti mory Kaba un autre élève maître visiblement déçu.
Plusieurs élèves maîtres interrogés dénoncent le difficile contexte économique dans lequel ils vivent à Kankan. « Beaucoup d’entre nous n’ont pas de parents ici,nous devons aux propriétaires de maisons des frais de location. En plus de tout ça, comment nous pouvons se retourner avec cet argent » se lamente condé,tout en accusant l’Etat guinéen de marginalisation. » On a fait le bac au même titre que nos amis étudiants qui sont sortis, pourquoi l’Etat ne nous considère pas » a t’il ajouté.
Après environs une heure d’attente dans l’espoir d’avoir la version de la Direction sur cette affaire, aucun responsable n’a voulu s’exprimer. En attendant, la paie continue et les élèves maîtres ne cachent pas leur colère.
Mohamed slem Camara
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